samedi 8 novembre 2008

Burkina Faso - Mission Mars 2008 1ère partie

Je voudrais commencer ce carnet de voyage par un extrait du livre « Ebène, aventures africaines » de Ryszard Kapuscinski. Ce livre m’a conquis dès l’instant ou je l’ai ouvert. Je ne connaissais rien alors de l’Afrique Noire mais déjà je ressentais son appel. Livre de chevet, lu et relu au fil des ans. Je voudrais vous faire partager cette lecture qui m’a si profondément touché.

« Le début, le choc, Ghana, 1958

Premier choc : la lumière. De la lumière partout. Intense, vive. Du soleil partout. Hier encore, Londres, dégoulinant sous une pluie d’automne, un avion ruisselant ‘eau, un vent froid et les ténèbres. Ici, dès le matin, l’aéroport baigne dans le soleil, nous baignons tous dans le soleil.

Autrefois, lorsque les gens traversaient le monde à pied, à cheval ou en bateau, ils avaient le temps de s’accoutumer aux changements. Les images de la terre défilaient sous leurs yeux lentement, le film du monde tournait tout doucement. Comme leur voyage durait des semaines, des mois, ils se familiarisaient progressivement à l’environnement, aux paysages nouveaux. Le climat lui aussi changeait par étapes ; Avant d’atteindre la fournaise équatoriale, le voyageur venu de la froide Europe avait déjà traversé la douceur de Las Palmas, la canicule d’El-Mahary et l’enfer du Cap-Vert.

Que reste-t-il aujourd’hui de cette gradation ? Rien ! L’avion nous arrache violemment de la neige et du gel pour nous plonger le jour même dans le gouffre des flammes tropicales. Nous avons à peine le temps de nous retourner que nous nous retrouvons au cœur d’un braiser humide. Dès notre arrivée, nous sommes en nage. Si nous quittons l’Europe en hiver, nous jetons manteaux et pulls : voilà le geste initiatique que nous, les gens du Nord, exécutons en débarquant en Afrique.

Les gens du Nord. Vous rendez-vous compte que les gens du Nord sont en train de devenir nettement minoritaire sur notre planète ? Canadiens, Polonais, Lituaniens, Scandinaves, Américains pour partie, Allemands, russes, 2cossais, Lapons, Esquimaux, Evenks, Yakoutes. La liste n’est pas si longue. Je me demande même si elle englobe plus de cinq cents millions d’hommes – moins de dix pour cent de la population mondiale. En revanche, la majorité écrasante de l’humanité vit dans la chaleur, passe sa vie au soleil. D’ailleurs, l’homme n’est-il pas né au soleil, ses traces les plus anciennes n’ont-elles pas été retrouvées dans les pays chauds ? Quel était le climat du paradis biblique ? Toujours chaud, pour ne pas dire caniculaire, au point qu’Adam et Eve vivaient nus, ignorant le froid même à l’ombre d’un arbre.

Sur la passerelle de l’avion nous sommes accueillis par un parfum nouveau : celui des tropiques. Nouveau ? Cette odeur embaumait la boutique de monsieur Kanzman, « Articles coloniaux et autres », rue Perec à Pinsk : amandes, clous de girofles, dattes, cacao, vanille, feuilles de laurier, oranges, bananes à l’unité, cardamome, safran au poids. Et Drohobycz ? Et les boutiques de cannelle de Schulz ? « Faiblement éclairées, sombres et solennelles, elles étaient imprégnées de l’odeur lourde des teintures, de la laque, de l’encens, de l’arôme des pays lointains et des étoffes rares ! » Le parfum des tropiques est pourtant différent. Nous ressentons d’emblée son poids, sa viscosité. Il nous signale immédiatement que nous nous trouvons dans un endroit du globe où la vie biologique, luxuriante et inlassable, travaille sans relâche, engendre, croît et fleurit tout en se désagrégeant, en se vermoulant, en pourrissant et en dégénérant.

C’est l’odeur d’un corps chauffé, du poisson qui sèche, de la viande qui se décompose et du manioc frit, des fleurs fraîches et des algues fermentées, bref tout ce qui plaît et irrite en même temps, attire et repousse, allèche et dégoûte. Cette odeur nous poursuit, s’exhalant des palmeraies environnantes, de la terre brûlante, s’élevant au-dessus des caniveaux putrides de la ville. Elle ne nous lâche plus, elle colle aux tropiques.

Et enfin la découverte la plus importante : les hommes, les gens du pays, les indigènes. Etonnant, la façon dont ils s’accordent à ce paysage, à cette lumière, à cette odeur ! Stupéfiant, la manière dont l’homme et son environnement vivent en symbiose, forment un ensemble indissociable et harmonieux, s’identifient l’un à l’autre ! Incroyable, le degré d’intégration de chaque race à son paysage, à son climat ! C’est nous qui façonnons notre décor et c’est lui qui sculpte les traits de notre visage ; Parmi ces palmiers, ces lianes, cette forêt vierge et cette jungle, l’homme blanc est comme une pièce rapportée, bizarre et discordante. Pâle, faible, la chemise trempée de sueur, les cheveux collés, sans cesse tourmenté par la soif, par un sentiment d’impuissance, par le spleen. Il a constamment peur : des moustiques, des amibes, des scorpions, des serpents. Tout ce qui bouge l’effraie, le terrorise, le panique.

Avec leur force, leur charme et leur endurance les gens du pays se déplacent naturellement, librement, à une cadence fixée par le climat et la tradition, à un rythme régulier, un peu ralenti, nonchalant – puisque de toute façon on n’a pas ce qu’on veut dans la vie et qu’il faut en laisser pour tout le monde ! »




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Mercredi dernier je suis allée à Marseille pour me faire faire mon visa pour le Burkina. Le consul, un vieil homme charmant a décidé de ne plus faire les visas par correspondance afin de pouvoir bavarder un peu avec les gens qui désormais sont obligés de se déplacer. Il faut dire qu’il doit s’ennuyer un peu.


J’ai déjeuné avec Paolo et Laurent et nous avons donc pu discuter de la mission du mois de mars. J’ai un cahier rempli de numéros de téléphone, de personnes à contacter, et de choses à faire. Il me faut bien ça pour ne pas oublier quoi que ce soit avec la mémoire de poisson que j’ai.

Au boulot ces deux derniers jours ont été intenses car il y a eu une tempête, beaucoup de vols annulés et de vols déroutés. Ils m’ont bien crevé. J’ai récupéré Flo à l’aéroport le mardi soir. Nous avons papoté jusqu’à 2h30 du mat et le réveil a été dur.


Mercredi 12 mars 2008, Paris – Ouagadougou

Nous sommes arrivées à l’aéroport presque en même temps que Laeti qui arrivait par le train de 12h30. Après avoir déposé mon uniforme dans mon casier nous sommes allées déposer les bagages au terminal E. Une fois libérées de nos fardeaux nous sommes allées déjeuner à la cantine. Le passage de la douane a été fluide, celui du filtre de sécurité long et nous sommes arrivées sans stress en porte 5 minutes avant l’embarquement. Nous sommes toutes les 3 ravies de partir.

A bord l’équipage a été adorable et nous a surclassé en business. La cerise sur le gâteau a été pour Flo un atterrissage en poste dans le cockpit. On nous a chouchouté. Très bon vol ! Nous arrivons à Ouaga à 21h, il fait 25°C, ça fait du bien !

A la douane on est passées la tête basse en se faufilant derrières les passagers qui eux se sont fait attraper pour ouvrir leurs bagages. Ca nous fait gagner du temps. Maxime était au rendez vous, comme d’habitude, fidèle au poste et ça me fait vraiment plaisir de le revoir. Il nous dépose à Carmen Kisito ou nous prenons possessions de nos chambres. Nous profitons qu’il y ai de l’eau pour nous prendre une micro douche. Ca fait vraiment du bien. Il est 23h30, je n’ai pas vraiment sommeil. Lecture sous la moustiquaire jusqu'à ce que le sommeil me gagne … il tarde à venir … et juste au moment ou je tombais dans les limbes j’entends… psssssssst ... tu dors ? Uuuuuuuuuuuuuuuuuuuum … ben non maintenant je dors plus …. Fin de la conversation mais moi je n’arrive pas à me rendormir. Ca doit être de famille cette manie ! Va falloir que ça change !


Jeudi 13 mars 2008, Ouagadougou

J’avais mis le réveil à 8h sur mon portable français (ne connaissant pas encore les fonctions du portable de Paolo) … sauf que j’avais oublié le léger détail qu’il y avait 1h de décalage avec la France. Il était donc 7h quand j’ai réveillé le reste de la troupe. Dur Dur !!!! Bon on ne va pas rechigner 120 ans, après tout on n’est pas en vacances alors debout les filles ! En attendant le petit dej nous défaisons les paquets afin de nous organiser pour savoir quoi part où. Au petit dej un expresso maison accompagné de pain à la vache qui rit.

Je me suis entretenue avec Sœur Marie. Je lui ai annoncé le joli don de 5 machines à coudre de la part du collège de Saint Joseph des maristes et lui ai demandé quelques conseils sur l’achat des denrées alimentaires. Nous avons convenu de partir acheter les machines demain matin ensemble.

Maxim nous récupère à 9h. Après avoir fait du change (1€ = 656 CFA) nous partons pour l’orphelinat HOME KISITO où nous avions rendez vous avec Sœur Sébastienne pour convenir des besoins du centre en lait maternisé. Malheureusement cette dernière étant indisposée elle ne peut nous recevoir. Je décide d’appeler Monsieur Achille afin de voir quand est-ce qu’on pourrait aller visiter le terrain ainsi que l’avancement du chantier du nouveau centre KAMZAKA qui sera destiné à accueillir 60 garçons (au lieu de 22 aujourd’hui). Il se trouve que monsieur Achille avait prévu d’y aller cet après midi en visite surprise. Ca tombe très bien. Nous nous donnons donc rendez vous à 15h à son bureau.

En attendant nous décidons de passer au Koostaama S.Y (anciennement Kari Bio) pour commander les produits que nous désirons ramener en France.

Nos estomacs français nous indiquent qu’il est grand temps de les remplir et nous décidons d’aller à l’Eau vive. Seulement nous avions oublié le détail du décalage horaire et il n’était que 11h20 lorsque nous sommes arrivés. Les sœurs étant elles mêmes entrain de prendre leur repas nous décidons d’aller au Verdoyant après nous être assuré qu’ils étaient bien ouvert. Très bon déjeuner avec en prime la honte pour Flo car nous avons insisté pour qu’elle ait une bougie sur sa glace. Héhéhé !!!! Nous avons eu le droit à une petite sieste salvatrice.

A 15h nous sommes allés au RDV avec Monsieur Achille puis avons pris la route en direction du future centre de Kamzaka qui se situe a environ 5km de là ou nous sommes. Monsieur Achille nous fit visiter les lieux sous un soleil de plomb. Il fait 40°C. Les maçons étaient en plein travail. Ils en sont aux fondations de ce qui sera plus tard le dortoir des enfants ainsi que le bloc sanitaire. Tout a l’air en ordre. Quelques directives furent données (comme tamiser le tas de quartz afin de rendre plus solide les fondations car visiblement si on y laisse de la terre et du sable cela les rend plus fragiles car friables). Nous avons également appris que les blocs de latérite qui comblent la fosse ont pour but principal d’éponger les eaux rejetées. Les pierres agissent comme des éponges qui absorbent l’eau. Au bout de 3 ans environ il faut les changer car ses dernières, trop pleines d’eau perdent leur fonction. On peut alors les recycler en les cassant (elles deviennent de par leur teneur en eau très friables) et peuvent servir pour recouvrir le sol de la cours par exemple. Le terrain de Kamzaka fait environ 1000 mètres carrés. Il se trouve actuellement dans une zone disons secondaire et un peu perdue mais je suis sure que d’ici 10 ans on se retrouvera « en ville » car cette dernière et en pleine expansion.

En rentrant nous nous sommes arrêtés pour voir Guy, la personne qui nous loue la voiture. On paye donc 12500 CFA (19€) par jour pour un véhicule sans air conditionné. Le salaire de Maxime étant en sus soit 5000 CFA (7,62€) par jour. Bien entendu Maxime partage notre table midi et soir parce qu’avant tout c’est devenu un ami et une compagnie fort appréciée. Nous nous arrêtons acheter des casettes et des CD car Flo veut ramener de la musique traditionnelle.

Nous rentrons vers 18h avec la ferme intention de nous décrasser avant de ressortir dîner mais une fois de plus il n’y a pas d’eau. Même pas mal ! Quelques lingettes nous serviront à survivre. Nous ressortons à 19h30 en direction de l’Eau vive. Le dîner fût parfait (un bon capitaine à la crème) et la surprise pour Flo excellente car j’avais organisé avec Maxime un petit dessert surprise. Les sœurs ont donc planté 3 bougies dans une belle assiette de glace et sont sorties avec la guitare et le Djembé pour lui chanter joyeux anniversaire. En voyant les bougies sortir, Flo, complètement à côté de la plaque nous dit « tiens il y a un autre anniversaire aujourd’hui » et nous très sérieux … ah ouais … c’est marrant … il fallait voir sa tête qu’en elle les a vu s’approcher de la table. C’est beau l’innocence !

Nous rentrons complètement épuisées de cette première journée. Il y a de l’eau mais j’abandonne. En plus j’ai mon journal à taper. Il est 23h30, allez cette fois c’est la bonne !


Vendredi 14 mars 2008, Ouagadougou


Aujourd’hui la journée fût productive. Tout d’abords la nuit fût bonne mais le réveil toujours un peu douloureux. Sœur Marie nous a rejoins à 9h en bas et nous sommes partis avec Moussa (un monsieur qui était tailleur professionnel et qui aujourd’hui travaille pour la fondation Kisito) acheter des machines à coudre. Ces dernières sont offertes par un collège Marseillais (Saint Joseph des maristes). Il faut que je parle de Laeti un peu. Cette dernière travaille pour l’ANPE et, il y a quelques mois, alors que l’on parlait de partir au Burkina avec Flo, cette dernière s’est branchée sur le site de son CE et elle s’est aperçue que l’ANPE aidait au financement de voyages humanitaires. Elle a donc monté un dossier qui, pour faire simple (car les calculs sont compliqués) lui permettent de rembourser ses frais de déplacements et de logement sur place. C’est génial ! Mais le mieux c’est que l’ANPE, après étude du dossier prend en charge 50% des dépenses (UTILES, cela va de soi) faites sur place avec un plafond de 1000€. Nos machines seront donc remboursées de moitié grâce à l’ANPE et ça c’est vraiment super car l’argent ainsi économisé pourra être investi autrement.

Nous avons donc acheté 4 machines à coudre (avec les tables) ainsi qu’une machine pour le surfilage et 10 bobines de fil pour une somme totale de 300 000 CFA (458€) afin de les offrir à Carmen Kisito. Cela permettra de monter leur nombre à 11 machines. Les jeunes filles mères du centre actuellement sont au nombre de 13. Afin de pouvoir suivre les cours dans de bonnes conditions il est donc important d’avoir plus de machines. Les jeunes filles mères qui étaient là au mois de novembre ont toutes accouché. J’ai donc appris que Jeanne Marie avait eu un petit garçon (Gildas) qui se porte bien. Toutes ces jeunes filles ont pu grâce au travaille des sœurs être réintégrées dans leurs familles. C’est vraiment satisfaisant de voir que tout leur travail porte ses fruits. Pendant que je négociais les prix à l’aide de Moussa Flo est partie chercher des biscuits pour lundi lorsque nous irons à l’école (400 sachets de biscuits = 17600 CFA soit 27€).

Ensuite nous sommes tous repartis à la recherche de sacs de riz pour l’école de Guimtenga. Il nous aura fallu voir dans 3 endroits différents car le riz a beaucoup augmenté dernièrement et les consignes du gouvernement (qui oblige à un prix fixe) ne sont pas respectées. Nous avons donc finalement trouvé un voisin de Max qui nous a fait de bons prix et nous nous en tirons a 184000 CFA (281€) pour 10 sacs de 50kgs de riz 25% de brisure (13600 CFA pièce), 1 carton de 6 boites de concentré de tomate (10250 CFA), 3 sachets de bouillon Maggi (1750 CFA pièce) et 2 bidons d’huile de 20L (16250 pièce CFA pièce), le tout livré à Carmen Kisito qui nous gardera tout ça pour le mois prochain afin de Paolo emmène le tout à l’école car il préfère leur livrer les choses petit à petit et selon leurs besoin plutôt que de grandes quantités qui risqueraient d’être détournées.

Délestée de tout cet argent nous décidons après la livraison de tous les produits à la maison d’aller manger (pour changer) au restaurant Maquis Gracias. L’accueil plutôt sympathique à l’entrée a fini par être désagréable au plus au point une fois la commande (je suppose insatisfaisante à leurs yeux) passée. On ne nous dis même pas aurevoir … adresse à proscrire !

Ce matin à 10h30 il faisait 42°C. Autant dire qu’il fait chaud, TRES chaud et le simple fait de respirer vous fait transpirer. Nous décidons donc d’aller faire une petite sieste d’une heure car de toutes les façons nous sommes complètement liquéfiées.

Nous avions donné RDV à Maxime à 16h afin d’aller acheter le lait maternisé pour Home Kisito ainsi que pour la jeune fille dont nous a parlé Achille et qui est dans le besoin. Cette dernière a accouché de 2 jumelles qui ont aujourd'hui 6 mois et elle n’arrive plus à les nourrir. Re parcours du combattant pour trouver les meilleurs prix et c’est finalement au Scimas que nous trouverons notre bonheur. N’ayant pu contacter Sœur Sébastienne qui est toujours malade et ne connaissant pas les besoins exacts de l’orphelinat nous prenons juste 4 boites (2250 CFA la boite) pour la jeune fille mais au moins nous saurons ou aller directement pour nous fournir en lait.

Nous voulions aller au SCIAO (centre d’artisanat) mais Monsieur Achille m’a contacté pour nous donner rendez vous chez son frère Charlemagne afin que je puisse lui remettre les lunettes de vue et de soleil offertes par l’association « pour un sourire ». Mon amie Nathalie a en effet rencontré Hervé (ancien opticien) qui travaille beaucoup avec la Roumanie en fournissant des lunettes de récupération et des appareils ophtalmologiques là bas. Ce dernier a eu la gentillesse de nous offrir un paquet de lunettes en nous demandant de les remettre au Burkina. Ne connaissant personne dans la partie j’ai demandé à Achille si je pouvais rencontrer son frère. Ce dernier étant gynécologue j’ai supposé qu’il devait connaître des ophtalmologues que ça pourrait intéresser. Il nous a gentiment invité à passer chez lui afin de discuter de ce projet. Je lui ai dit que bien entendu je préférai lui remettre ces dernières afin qu’il les remette en bonne main pour qu’elles profitent vraiment à des gens nécessiteux. Nous avons convenu de rester en contact afin de voir si nous pouvions organiser des transport plus important car Charlemagne fait pari du Lions Club du Burkina et que ce dernier voulait justement organiser des campagnes gratuites contre la cécité. Des ophtalmologues volontaires effectueraient des consultations gratuites et offrirait (si les stocks sont suffisant) des lunettes. Cela me semble être un beau projet et il faudra que je prenne contact avec Hervé pour voir ce que l’on pourrait faire avec ses compétences, ses ressources et nos facilités de transport. Avec un peu de bonne volonté on pourrait arriver à faire quelque chose de sympa !

En sortant de chez Charlemagne nous sommes allés dîner au Verdoyant, source sure tant par la qualité de sa cuisine que par son accueil. Nous rentrons tôt (20h30). Il n’y a plus qu’à espérer qu’il y ai de l’eau ce soir et que j’ai suffisamment de courage pour taper mon carnet de route.

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